Zu diesem Buch
Mit dem Herzogtum Lothringen und den Österreichischen Niederlanden widmet sich Renate Zedinger zwei europäischen Regionen, die trotz ihrer
unterschiedlichen Staatsformen und ihrer räumlichen Distanz im Verlauf des 18. Jahrhunderts ganz entscheidend von der Wiener Politik geprägt wurden. Sie gibt in
kompakter Form einen Einblick in die Entwicklung der beiden Regionen sowie ihrer Beziehungen zu und ihres Austausches mit dem Wiener Hof. Wirkungsvoll arbeitet sie
Differenzen und Parallelen in der Entwicklung der beiden Regionen und ihrer miteinander verflochtenen Geschichten heraus.
Die Beiträge im ersten Teil des Bandes sind der Entwicklung der Herzogtümer Lothringen und Bar in der ersten Hälfte des 18. Jahrhunderts sowie der Rolle ihrer
Herzöge gewidmet. Dabei zeigt Renate Zedinger die politischen Mechanismen auf, die zunächst zur Rückkehr der im habsburgischen Exil lebenden
Herzöge von Lothringen führten und schließlich mit der Abtretung und dem Austausch Lothringens durch den letzten Herzog Franz Stephan I. gegen das
Großherzogtum Toskana endeten. Die Person Franz Stephans I., Gatte der habsburgischen Erbtochter Maria Theresia, findet in der Beurteilung der Autorin ebenso
Berücksichtigung wie sein Wirken in Wien und im Reich, dessen Kaiser Franz I. er seit 1745 war.
Im zweiten Teil des Bandes liefert Renate Zedinger einen ausführlichen Überblick über die Geschichte der Österreichischen Niederlande, einer
Region, die in etwa dem heutigen Belgien und Luxemburg entsprach. Die Provinzen genossen zwar während des gesamten 18. Jahrhunderts eine weitgehende Autonomie,
dennoch gaben die habsburgischen Herrscher die Richtlinien der Politik vor. Im Vordergrund der Beiträge stehen deshalb die wechselhaften Beziehungen der Provinzen
zum Wiener Hof, die sich ständig zwischen Konflikt und Transfer bewegten.
Die Migration zwischen den lothringischen und belgischen Provinzen und dem Habsburgerreich stellt den dritten Schwerpunkt des Bandes dar. Neben dem schlichten Austausch
von Personen betont Renate Zedinger den regen Austausch von Ideen zwischen den Provinzen und Wien als Haupt- und Residenzstadt, der sich durch alle Beiträge
verfolgen lässt.
Es ist Renate Zedingers Verdienst, mit dem vorliegenden Band einen Überblick über die Geschichten der so verschieden gestalteten Regionen zu liefern und im
Verbund mit detaillierten, teils bereits publizierten Einzelstudien als Histoire croisée zu präsentieren.
Les textes de Renate Zedinger présentés dans cette publication sont dédiés aux duchés de Lorraine-Bar et aux Pays-Bas autrichiens au 18e
siècle, deux régions qui malgré leurs diversités ont un problème commun déterminant leurs activités politiques : c’est la Cour de
Vienne qui lança le ton. Les articles sur le duché de Lorraine en montrent l’ambiguïté. Entre le royaume de France à l’ouest et le
Saint-Empire à l’est, la Lorraine occupait un emplacement géographique inconfortable. Les ducs savaient bien qu’un jour ou l’autre leur patrie
serait aspirée par l’une des ces grandes puissances. Et en effet, dès le début du 17e siècle les duchés de Lorraine et de Bar ont subi maintes
invasions de la part du voisin français. Les menaces permanentes intensifiaient les liens déjà existants entre la Lorraine et l’Autriche, forcés en exil
les ducs se firent un honneur de servir dans l’armée habsbourgeoise et d’intensifier leurs relations familiales. Les textes de cette première partie
présentent un aperçu sur les dernières décennies de la Lorraine, du temps de l’occupation française à la restauration de Léopold
de Lorraine et jusqu’au point final exigé par l’empereur. En ce temps-là, les duchés furent un état indépendant avec un duc
souverain, avec une Cour souveraine et des baillis rendant justice en son nom. L’histoire de la cession en 1737 était une mauvaise affaire, engendrée par bien
de guerres. Néanmoins, François III, qui avait suivi son père en 1729, ne prit pas ce marchandage à la légère et il traita les conditions en pleine
responsabilité envers sa famille, ses sujets, ses duchés.
Les textes consacrés aux Pays-Bas autrichiens jettent le regard sur les années de 1714 à 1794 dans lesquelles ces provinces, qui couvraient une bonne partie
des territoires belges et luxembourgeois actuels, étaient passées des mains des Habsbourg d’Espagne à celles de la Maison d’Autriche. Elles
jouissaient d’une certaine autonomie, certes, mais c’est depuis Vienne qu’elles furent réellement gouvernées. La politique de Charles VI, de
Marie-Thérèse et puis de Joseph II était marquée par la volonté de contrôler et d’harmoniser les gouvernements, les institutions
administratives dans l’ensemble des possessions habsbourgeoises, les Pays-Bas autrichiens n’échappèrent pas à ces intentions. Ce sont les
itinéraires des fonctionnaires qui reflètent cette volonté des autorités. Beaucoup d’entres-eux avaient été appelés à Vienne
pour travailler dans les institutions administratives, ils avaient été témoins du processus d’étatisation. Au cours du 18ème siècle ils
avaient formé un groupe social participant à un mode de vie élevé, ils étaient bien intégrés dans la bourgeoisie ici et là, ils
représentaient de véritables élites. Néanmoins l’expansionnisme français les força dans l’émigration et c’est
à Vienne, dans le centre administratif de la monarchie habsbourgeoise qu’ils espéraient trouver un emploi correspondant à leur capacité, leur
éducation, leur talent. Leur formation justifiait les sollicitations mais le gouvernement viennois n’arrivait pas à maîtriser la multitude des problèmes.
Quelques destins exemplaires révèlent la situation tragique de ces hauts fonctionnaires, qui avaient souvent occupé des fonctions bien dotées et qui se
voyaient maintenant réduits au minimum, suivi de la perte de leur prestige social.
Table des Matières
Aux lecteurs · Introduction · I La Lorraine dans la première moitié du dix-huitième siècle · L’échange de la
Lorraine contre la Toscane comme conséquence concluante des options politiques du duc François III · Chantons Léopold à jamais – La
Cour des Ducs de Lorraine au temps de Léopold Ier et François III (1698-1737) · Le règne de François Ier (1745-1765) : au service de
l’Empire ou de la monarchie des Habsbourg ? · Quelle liberté pour un empereur ? François de Lorraine (1708-1765), l’homme privé et
son rôle dans la vie officielle de la monarchie habsbourgeoise · Heurs et malheurs de la Maison de Lorraine à Innsbruck · Les Lorrains à la
Cour de Vienne. Innovations culturelles, économiques et scientifiques (1745-1765) · Jean de Baillou. L’itinéraire hors du commun d’un savant,
collectionneur et aventurier dans l’Europe des Lumières · Protecteurs, mécènes, collectionneurs. Réflexions sur les activités
scientifiques à la Cour de Vienne au temps de Jean-François Séguier (1703-1784) · II Les Pays-Bas autrichiens de 1714 à 1794
· Un fonds à découvrir pour l’histoire des Pays-Bas autrichiens : les requêtes des fonctionnaires et pensionnés émigrés
conservées au « Finanz- und Hofkammerarchiv Wien » · « La carrière faisait le bonheur de notre vie
… ». Les fonctionnaires des Pays-Bas autrichiens à Vienne (1714-1794) · Le prince Charles-Joseph de Ligne et Vienne · Au service du
prince de Ligne : les errances de Ferdinand Claus et des Archives de la Maison de Ligne (1794-1799) · Campo Formio – Un traité provisoire ? La Cour de
Vienne face à l’expansionnisme français et le sort des Pays-Bas autrichiens · III Migrations : Lorraine, Pays-Bas autrichiens ·
Admission, intégration, résignation. Les émigrés de la Lorraine (1737) et des Pays-Bas autrichiens (1794) dans la monarchie habsbourgeoise ·
IV Annexe · Conclusion générale · Index des noms de personnes · Index des revues publiées